Elle est assise en tailleur, dans une lumière douce, de soirée, chaude. Elle regarde l'objectif sans rire ni sourire, pourtant le sourire est là, juste aux coin de ses lèvres.
Elle n'est plus une enfant, mais elle en a encore l'esprit. Elle s'amuse : à prendre des photos, à être prise en photo, à faire une fête avec ses copines, du vin, des clopes, et l'on discute. Elle est jeune, elle est parisienne...
La fête n'a peut-être duré qu'un quart d'heure, ça n'était peut-être pas du tout une fête, elles ont peut-être bu en verre en assez peu de temps, dans l'appartement vide, puis sont reparties.
Si je dis fête, si je parle de jouer, c'est que cela me renvoie à ma propre expérience. De paris, des fêtes et discussions interminables avec mes amies. La nuit où nous avons écouté Hotel California en boucle...
Cette nuit-là me semblait éternelle et transcendante. Nous avions assez bu pour être grisée, mais trop peu pour délirer : nous n'avions fait que parler. Mais aprler, quand on a 20 ans, qu'on habite à Paris, qu'on écoute Hotel California, semble vous donner tous els drotis, tous les avenirs. Ça nest pas juste deux filles qui écoutent Hotel California, comme je le pense aujourd'hui. C'est l'avenir qui se gorge d'un passé bouleversant, et se prépare à se jeter sur la vie, en se croyant éternel et tout puissant.
Hélas, ces moments appartiennent au passé. Rien n'a été éternel, rien n'a été tout puissant. Nous sommes entrés, comme on l'avait lu dans les livres, dans des vies ronronnantes et bourgeoises...
dimanche 27 mars 2011
vendredi 7 mai 2010
J’ai pris de bonnes résolutions pour mes cours : laisser les élèves s’exprimer, faire des cours fun, au moins 30 minutes d’activités sur 50 minutes de cours (l’année dernière j’ai voulu leur faire des cours d’un super niveau et je parlais tout le temps en classe, sans les faire intervenir, tu sais que je suis bavarde, et j’avais l’impression que si ça m’intéressait, ça les intéressait, il y a du vrai la dedans, mais écouter un prof te faire dégringoler des infos sur la tête pendant une demie-heure sans que tu puisses en placer une, c’est dur à n’importe quel âge). Je dois parler le moins possible avec mes collègues, tout en étant très aimable avec eux. L’amabilité et la courtoisie sont des armes extraordinaires. Ça ne veut rien dire mais ça fait tout glisser. Mes collègues ne sont pas méchants, seulement ennuyeux. Mais parfois on s’amuse.
jeudi 26 novembre 2009
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